Issu d’une famille d’immigrés algériens, Éric a passé son enfance dans la ZUP de Blois.
Depuis tout jeune, il possède un tempérament de leader, de boute-en-train : « J’aimais bien faire des bêtises, que les gens me remarquent et viennent me voir ! » Il a toujours cultivé en lui une fibre sociale, une âme de commerçant : « Petit, j’ai toujours voulu aider les autres, j’avais ce besoin perpétuel de me rendre utile. Bref j’aimais les gens ! »
Comme beaucoup d’enfants de son époque, il rêvait de devenir footballeur ou pilote de chasse ! À l’école, ses matières favorites étaient les mathématiques et l’histoire-géographie, car, en lien avec sa culture, il adorait voyager. Il s’intéressait déjà à la physique-chimie aussi, mais il n’excellait pas dans le domaine. Ce que l’enfant ne savait pas, c’est que cette matière allait faire partie d’un de ses futurs métiers : « Dans la torréfaction, il y a des réactions chimiques : la réaction de Maillard, celle de Strecker, qui font qu’on transforme le café », nous confie le torréfacteur.
Finalement, c’est en éducation physique et sportive qu’il s’est fait remarquer durant toute sa scolarité. Son destin a basculé lorsqu’un de ses professeurs a constaté ses capacités sportives en gymnastique. L’amoureux des gens s’est donc formé en tant que gymnaste. Ce n’est pas réellement ce que l’homme avait envisagé au début mais il avait des facilités, alors son parcours a pris un tournant important : « Ça s’est rapidement concrétisé par des victoires en compétitions et de ses victoires je suis monté dans les niveaux et, de niveau en niveau, je suis arrivé en équipe de France d’aérobic sportive. »
Arrivé à 18 ans à Marseille en équipe de France, sa motivation et son envie de réussir étaient plus fortes que tout. Son chemin, sa bataille, il a fait cela pour ses proches : « Je suis issu des quartiers de Blois, d’une famille juive, mes parents sont fils d’immigrés, des pieds-noirs, ils sont arrivés en France avec quelques difficultés. J’avais envie de montrer, à travers mes parents, mes grands-parents et moi-même, qu’on peut s’en sortir. »
Au CREPS d’Aix-en-Provence, sa carrière est une réussite : il devient champion de France et vice-champion du monde par équipe. Cependant, comme tout sportif, arrive le moment où tout s’arrête « On pense qu’on est invincible, mais quand on commence à vieillir, à se blesser, on n’est plus en haut de l’affiche », nous livre Éric Benchetrit. C’est alors que sa deuxième vie professionnelle débute. Il se forme, obtient un diplôme et devient enseignant dans sa discipline. Toutefois, il y a une grande différence entre faire du sport et l’enseigner. Il s’aperçoit rapidement que cette vocation n’est pas la sienne.
À partir de ce moment, il décide de quitter son emploi et se met en quête d’une nouvelle activité professionnelle épanouissante. Il pourrait ne plus travailler grâce à sa carrière de sportif, mais Éric ressent le besoin de vivre de nouvelles expériences enrichissantes. Il cherche ce qui l’anime, et c’est alors qu’il trouve le café ! Depuis toujours, l’homme est passionné de café : « J’en buvais toujours pour me donner de l’énergie pendant mes compétitions. J’étais fasciné : je trouvais qu’il y avait un vrai parallèle entre le vin et le café et je trouvais aussi beaucoup plus intéressant de goûter et sentir le café que de le faire avec le vin ! » De cette révélation, l’ancien sportif a donc laissé mûrir cette idée dans son esprit.
En 2007, il fait ses recherches pour se tourner vers le café. À cette époque, c’étaient les prémices des coffee shops, c’était également le gros « boom » des capsules qui envahissait le marché du café. Il a commencé à aller rendre visite à ses potentiels confrères inquiets qui lui ont déclaré: « Notre métier est fini, les industriels avec leurs capsules vont tuer le marché du café. Notre activité de transformateurs de matière première et du café de spécialité n’existera plus. » À ces mots, la bonne étoile d’Éric pensait le contraire : « Pour moi, le combat n’était pas fini, on pouvait redonner une vraie noblesse au café ! »
Il décide de s’installer. Sur son chemin, il rencontre un importateur de café du Havre qui prend la décision de l’accompagner dans son projet . Sa boutique, Les Cafés d’Éric ouvre en 2008 à Orléans et depuis il s’épanouit pleinement ! En choisissant cette ville qu’il décrit comme « magnifique et chaleureuse », il choisit de revenir à ses sources et de rejoindre sa famille. Sa plus grande fierté : son titre de meilleur torréfacteur en 2011 ! Une marque de qualité et de persévérance qui propulse les chiffres de son affaire. Les clients sont nombreux et les 55 m² deviennent trop petits pour tous les accueillir, si bien qu’en 2016 il ouvre sa deuxième boutique.
Ce qui lui plaît le plus dans sa profession, c’est d’aller à la source du café, de partir à la rencontre des producteurs, de trouver des crus rares et de les faire goûter aux clients : « Je veux transmettre ma passion à chacun. J’aime donner ce que j’ai pu recevoir. » Son enfance n’a pas menti, c’est un homme qui aime les gens !
Tout le long de son parcours professionnel, Éric Benchetrit a fait de belles rencontres qui l’ont dirigé et lui ont donné la possibilité d’avancer. Ce qui lui a permis de réussir sa reconversion, c’est sa force de motivation : « Je suis exigeant avec moi-même, j’ai toujours besoin de challenges ! » Il a cru en lui, s’est promis d’y arriver, s’est entouré des bonnes personnes et a réussi. Selon lui, lorsqu’on tombe sur l’évidence, le parcours ne peut qu’être simplifié : « Dès que vous avez trouvé votre voie, c’est beaucoup plus facile. Avant tout, il faut croire en soi et toujours aller de l’avant ! »
Justement, depuis, le torréfacteur va de l’avant ! Il envisage de développer la partie professionnelle de sa boutique et d’ouvrir un autre point de vente, plus axé sur le thé avec une grande marque connue. Chut, c’est une avant-première !
La réorientation peut faire peur. Si vous vous posez des questions, Le Klub Extraordinaire peut vous aider à mieux vous connaître et à commencer votre réflexion !
Tout comme Éric, osez sauter le pas et croyez en votre bonne étoile !
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